Maman
Toutes les femmes ont un prénom. Et toutes celles qui deviennent mères se voient donner un autre prénom par leurs enfants. Nous avons toutes cette dénomination commune. Celles qui désirent par dessus tout devenir mère, n'ont qu'une envie c'est d'être appelées un jour “maman “ par un bambin.
Même si les pères sont présents de plus en plus (pour certains), rien ne remplace une mère. Quand un enfant va mal, qu'il est malade, qu'il a peur, c'est toujours (ou très souvent) qu'il tend les bras vers sa mère en criant, pleurant, hoquetant “Maaamannnn”...
Quel bonheur j'ai eu lorsque chacun de mes enfants a commencé à parler, et a prononcé les deux syllabes magiques “ma-ma” ou “ba-ba”...
J’ai désiré mes deux enfants Fortement. Chacun sans distinction.
Avoir un enfant est et doit rester un choix. Un choix personnel et non un choix dicté par la pression sociale. Je suis tellement persuadée qu’une femme peut s’accomplir sans forcément passer par la maternité.
Moi j’ai fait ce choix. Et je dois l’avouer, mes enfants sont ma seule et vraie réussite. Malgré les embûches de la vie, les difficultés dans les parcours, ils émaillent ma vie de petits et grands bonheurs.
La plénitude ressentie lors de mes deux grossesses, la joie de les avoir dans mes bras lorsqu’ils étaient nourrissons. Leurs mains et pieds potelés, leurs sourires lors des changes, leurs babillages charmants. La petite main serrée autour de mon petit doigt lors du biberon. Leur sommeil calme et rythmé de petits bruits de succion. Tout me comblait lorsqu’ils étaient bébés. Je pouvais rester des heures au pied de leur petit lit à les contempler dans leur sommeil.
Dès que mon aînée a posé les yeux sur moi, dans la salle d’accouchement, elle a eu un regard très calme et sérieux. Elle semblait dire “alors c’est toi ?” et je lui ai répondu avec les yeux “oui c’est moi, et je serai toujours là”. Bien entendu ma voix lui souhaitait la bienvenue, lui disait qu’elle était belle. Mais la promesse de mes yeux je suis sûre qu’elle l’a comprise, archivée et ancrée au plus profond d’elle même.
Mon deuxième, tant désiré lui aussi, et tant attendu. Notre rencontre a été un peu plus bousculée par un accouchement par césarienne. Mais dès que cela a été possible, mon petitou bien serré contre moi, cette promesse secrète je lui ai faite aussi. Je suis sûre qu’il l’a compris.
J’aurai souvent voulu avoir plus de temps pour eux. Mais la vie était telle lorsqu’ils étaient petits que je n’ai pas eu ce loisir là. Ils ont eu une maman active par nécessité, occupée dans sa cuisine pour le bien de tout le monde. Ils ont souvent eu aussi une maman qui dormait très peu. Parfois, les nuits écourtées servaient à coudre un lapin pour un anniversaire, un costume de chevalier, un costume de Shéhérazade, à fabriquer des articles à vendre sur un marché de Noël pour assurer un plus joli cadeau sous le sapin. C’était ma façon à moi d’améliorer le quotidien.
Je suis là pour eux, quoiqu’il arrive. Et il s’en est passé des choses que nous avons traversé ensemble. Cela n’a pas été toujours facile, cela a même été très très difficile. Même si parfois ils sont fachés contre moi -car après tout, le travail de Maman est parfois ingrat, il faut tenir la barre même si cela ne va pas dans leur sens- ils savent au plus profond d’eux-mêmes que ce que je fais c'est toujours dans leur intérêt.
Ma plus belle récompense c’est de voir combien ils sont devenus deux belles personnes, tournées vers les autres, plutôt bienveillantes. Maintenant qu’ils sont grands, ce sont eux qui m’épaulent. C’est mon aînée qui prend du temps pour passer des après-midi avec moi histoire de me sortir de ma torpeur au mois d’août dernier ; c’est mon cadet qui me tient la main en me guidant à travers une foule en me disant “ça va aller Maman, ça va aller…”
Oui ça va aller, je suis une maman aimée et entourée. Merci mes chatons
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